S' accueillir dans ses tracés, une démarche du Jeu de peindre

 S' accueillir dans ses tracés, une démarche de l'atelier "Au Jeu de Peindre" 

"Pour sortir de la dépendance à l'autre,  chercher en soi-même les ressources qui permettent d'exprimer la personnalité et au-delà de la personnalité". Corinne Cosson

 Photo : Corinne Cosson

La communication est essentiellement non verbale pour:

-habiter son  ressenti.

-sentir l'ambiance.

-vivre son individualité pleinement.

-être libre de faire sans objectif.

-être concentré.

-oublier le temps.

-vivre une parenthèse à la vie quotidienne où le verbe est omniprésent.

-se ressourcer.

-être relié à ses besoins.

-respecter sa propre intimité et celle de l'autre.

-apprendre l'autonomie.

-laisser libre court à sa créativité.

-faire émerger l'expression de la mémoire organique.

...d'apprendre à devenir créateur de sa vie, de percevoir ce qu'est l'éducation créatrice.

Pour sortir de la dépendance à l'autre, la pratique du jeu de peindre conduit à chercher en soi-même les ressources qui permettent d'exprimer la personnalité et au-delà de la personnalité.

A l'atelier " Au jeu de peindre", on apprend par soi-même en expérimentant, en se laissant surprendre par les tracés, en acceptant de recommencer les mêmes tracés, de choisir les mêmes couleurs si cela devient une nécessité (voir aussi la pédagogie Montessori qui axe sa méthode sur la répétition), en ressentant les bienfaits d' une attitude d'écoute de soi.

L'atelier n'est pas un espace de valorisation:

-ni exposition.

-ni verbalisation de ce qui a été représenté.

La trace ne remplit pas la fonction de communication.

Alors, les peintures restent dans l'atelier, à l'abri des regards, de tout commentaires, agréables ou désagréables.

Pendant la séance, les mots concernant les tracés vont à l'essentiel: « une goutte, » « une punaise »...pour garder la concentration.

Mais, la parole est libre, nous pouvons parler de tout, d'une difficulté technique, d'un besoin de confort, de notre vie de tous les jours mais pas de la signification de ce qui est tracé pour les raisons que j'ai cité précédemment. 

L'intimité est préservée. 

A la fin de la séance, une écoute silencieuse ou empathique peut accueillir ce qui est vécu de la séance si la personne le souhaite. La liberté de ne pas se dire est garantie aussi. Je n'instaure pas de temps de parole et d'échange sur la pratique, volontairement, pour garder intact la saveur, l'émotion, le ressenti et lui permettre de se prolonger à l'extérieur de l'atelier et d'y revenir avec cette douceur là.

Je ne suis ni un professeur ni un maître détenteur du savoir.